Captain America: Analyse, reviews, anecdotes et discussions

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CAPTAIN AMERICA : L'INTÉGRALE 1977-1979
Steve Gerber, Roy Thomas, Sal Buscema I 312 pages, 36,00 €

Captain America doit affronter une version gigantesque de lui-même : prenez garde à l'Améridroïde ! Et quand Crâne Rouge fait son grand retour, la Légende Vivante est bien heureuse de recevoir le soutien de Nick Fury et de ses agents du S.H.I.E.L.D. !

(Contient les épisodes US Captain America (1968) 215-230 et Incredible Hulk (1962) 232, précédemment publiés dans Captain America 19-23)
7 SEPTEMBRE
Cette période est particulière pour moi. Même si j'avais découvert la série avec Bombe sur l'Amérique, l'arc de jack Kirby sur la Madbomb, cette période est celle qui va faire de moi un fan du personnage.

Il fallait prendre la suite de Kirby. Il venait de signer un run bourré d'idées, graphiquement au top mais aussi complètement à part de l'époque et du ton de la série avant et après. Roy Thomas décida de de demander qui est l'homme sous le masque? Qui est Steve Rogers? Il nous livre un épisode de transition où l'histoire est prétexte à revoir ce que l'on sait de Captain America afin que la question de l'identité derrière le masque se pose. Cet épisode était jusque là inédit en VF avec un Tuska efficace (même si je ne suis pas un fan).
L'épisode suivant était une réédition du Strange Tales où la Torche s'oppose au Tumbler déguisé en Cap. Il n'est pas présent dans ce tome.
Thomas passe à la vitesse supérieure dés le numéro suivant. Il introduit les super-agents du SHIELD avec Marvel Boy (futur Quasar dont c'est la première apparition), Texas Twister, Eclair Bleu, la Vamp et le fait que la Corporation (que kirby avait "introduite" dans la série) a des taupes au sein de l'organisation de Nick Fury.
On découvre aussi Vera qui appartient à cette dernière et semble avoir une rancœur personnelle contre notre héros.
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Pour finir Sharon et Falcon sont mis sur la touche de façon cavalière. Falcon entrainera la nouvelle équipe des super-agents. Vera embrasse Steve devant Sharon.
Un épisode dense où John Buscema livre une de ses rares (la seule?) incursion sur la série. C'est évidemment efficace même si Pablo Marcos est bien visible.
Sal Buscema revient sur la série. Il semble qu'il propose des crayonnés assez léger car sa prestation au niveau du trait dépendra fortement de l'encreur. Don Glut, qui dialoguait l'épisode précédent, est maintenant aux commandes. Veda annonce qu'elle est la fille de l'agente du FBI présente lors de la transformation de Steve en 1941. Notre héros découvre ensuite que les Avengers l'ont retrouvé au large de Terre Neuve (Avengers 4) alors qu'il a coulé au large de l'Angleterre. Il se rend là-bas et découvre un "ancien" ennemi Lyle Dekker et sa création l'Ameridroid, géant mécanique reprenant les trait de notre vengeur étoilé.
Glut nous raconte ensuite la première rencontre avec Dekker lors de la deuxième guerre mondiale. Il était un espion nazis engagé pour faire échouer le serial Adventures of Captain America. Glut nous indique dans son introduction qu'il est un grand fan du vrai serial. Il modifie quelques détails ci et là mais l'essentiel reste en phase avec la réalité. Le nom du méchant est aussi un clin d'oeil à celui qui faisait les effets spéciaux.
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L'épisode qui suit nous montre ce qui est vraiment arrivé à notre héros après sa chute dans les eaux anglaises (vraiment est relatif vu que ca n'a plus jamais été évoqué). Il a donc été capturé par Dekker, emmené à Terre Neuve puis s'est échappé et est tombé en hibernation à cause des produits qu'il a inhalé. Dekker ensuite transfère son esprit dans l'Ameridroid avec les forces de Steve. Une courte aventure du Faucon est en back-up.
Steve Gerber reprend la suite. Le combat tourne court quand Dekker se rend compte qu'il est devenu une bête de curiosité. Il se rend de lui même et part s'exiler dans les forêts canadienne. Une conclusion qu'on ne peut attendre que de Steve Gerber. Un back-up sur Rick Jones conclue l'épisode avec un Leialoha en grande forme.
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On poursuit avec un départ Gerberien, une coccinelle Wolkswagen se crashe dans l'appartement de Cap au deuxième étage. Vera est dans le coup. Il part pour Washington voir les archives à son sujet et trouve une histoire qu'il ne reconnait pas avec un frère mort lors de Pearl Harbour. Alors qu'il est au Lincoln Memorial, la statue du Président bouge et l'attaque. Il doit la détruire avant de trouver son véritable ennemi Animus.
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Ce dernier est une sorte d'homme préhistorique géant avec un cerveau énorme avec des pouvoirs mentaux divers. Cela aurait pu être une création de Kirby. Steve en vient à tenter de tuer le monstre (ce qui lui ressemble peu) qui s'échappe. Il retrouve Vera puis part en train. Une attaque d'Animus fait dérailler l'engin et cause morts et destruction ce qui enrage notre héros. Animus est téléporté avant d'échoier.
L'épisode qui suit est un fill-in de Peter Gillis avec les premiers pas convaincant de Zeck sur le personnage. Petite histoire sympa avec Tarentule et Mister Muerte.
Captain America revient au SHIELD. Là ils découvrent que celle que Veda fait passer pour sa mère a finit défigurée. Véda, elle est réduite en cendre par la Corporation après ses échecs (on en saura jamais plus ni sur l'une ni sur l'autre). Une scène assez cynique pour l'époque où Kligger, patron de la corporation indique à la femme de ménage qu'il a renversé son cendrier.
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Steve veut que Mason Harding, le concepteur de la Madbomb, l'aide à retrouver la mémoire. il se souvient alors de l'histoire qu'il a retrouvé dans les dossiers dans les épisodes précédents. Il a vécu dans le Maryland, prés de Washington avec sa famille plutôt aisée et son frère ainé. Ce dernier sportif a les faveurs de son père, qui ne comprend pas le jeune, chétif, et souvent malade Steve. Ce dernier se réfugie dans le dessin et la lecture. La rupture familiale a lieux quand son frère s'engage dans l'armée. Steve est alors étudiant aux beaux arts et pacifiste convaincu et son père fonctionnaire d'Etat le renie. L'attaque de Pearl Harbour cause la mort de son frère et pousse Steve à s'engager.
Nous revenons au présent où la machine de Harding semble avoir annulé les effets du sérum de super-soldat.
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Cette origine fut problématique pour le nouvel éditor du titre Roger Stern car Captain America Comics 1 est paru 11 mois avant Pearl Harbour. Mais à l'époque, il n'a pas pu changer le contenu. Depuis le premier numéro de ce volume, trois Editeurs en Chef étaient passés. Roy Thomas avait laissé la main quelques mois à Archie Goodwyn. Ce dernier était parti et son remplaçant Jim Shooter avait indiqué aux patrons de Marvel qu'une seule personne ne pouvait pas éditer tous les titres publiés et qu'il fallait comme DC Comics engager des Editors ayant en charge plusieurs titres qui eux seraient supervisés par l'Editeur en chef. Il faisait aussi la chasse à aux scénaristes qui éditaient leur propre titre. Bref, le numéro passa avec l'agitation interne.
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A titre personnel, j'aimais bien cette origine dont certains traits seront gardés. Steve Rogers deviendra un artiste plutôt pacifiste que la folie guerrière amena à s'engager. La version "soldat" ne reviendra qu'avec Mark Waid puis surtout Bendis puis Brubaker (Je ne compte pas la version Marvel Knights qui est plus ou moins hors continuité, en tout cas conçue ainsi et jamais reprise dans les aventures en continuité).
Le Red Skull attaque ensuite l'héliporter du SHIELD en transformant les agents présents en Red Skull. Steve se retrouve donc sans pouvoir et submergé par des crânes rouges. Il retrouvera ses pouvoirs dans cette aventure en deux partie magnifiquement illustrée par Sal Buscema et qui voit l'arrivée d'un scénariste mésestimé: Roger McKenzie. Il va finir l'intrigue de la Corporation avec son editor Roger Stern qui est le scenariste de Hulk dans un crossover.
La corporation est un nom qui est apparue un peu partout. Kirby l'utilisa dans Machine Man, Cap et elle est utilisée dans Hulk. cependant, Bill Mantlo avait utilisé le nom dans Deadly Hands Of Kung Fu. Elle était à la base des recherches du père du Valet de Coeur dans les aventures du White Tiger.
Et si, la Corporation était une entité qui avait des sortes de déclinaisons territoriales?
Nous allons donc finir en 5 episodes cette intrigue qui verra la venue du Constrictor, les trahisons d'Eclair Bleu et de la Vamp (en fait Animus.. une idée Ditkienne surement Gerberienne en fait), la séparation des super-agents, l'intervention de Hulk, les (re)trouvailles de Sam Wilson avec son neveu Jim, le retour de Moonstone et Alcatraz. Je passe sur les clins d'oeil au retour de Colan sur Daredevil, les cameo des Avengers et surtout de Beast et de Jarvis. Bref c est haletant! Et surtout les victoires de nos héros sont rarement de pleines victoires. A l'époque le Captain repart souvent la tête basse dans son appartement miteux (Peter Parker est bien mieux loti à l'époque.. il peut rentrer chez Tante May).
Nous avons donc un volume qui plonge notre héros dans la recherche de ses origines, englué dans une conspiration qui touche les institutions US avec une entreprise criminelle recherchant le profit.
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La série est repassé au thriller conspirationniste après la parenthèse SF de Kirby, même si la bizarrerie "gerberienne" est là sous couvert avec l'Ameridroid (même s'il ne l'a pas crée), Animus, la coccinelle ou l'armée de Crânes rouges.
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Il se passe énormément de choses dans ces épisodes où le souffle du lecteur n'est repris que par le fait que des back-ups ou fill-ins sont introduits dans la continuité.
On voit arriver Roger McKenzie qui développera un arc important par la suite sur la série avant de relancer Daredevil sur des racines plus polar avant et avec Frank Miller. Il aura l'idée folle de faire de Cap, le Président des USA (refusée puis reformate par Stern sur son run avec Byrne) ou l'idée qui conduira Miller a faire ce magnifique Marvel fanfare 18 avec le personnage. Ce scénariste est injustement méconnu.
Pourquoi ces épisodes firent un si grand effet sur moi? Je ne sais pas. L'Ameridroid a beau être grotesque, je ne le voyais pas ainsi. Cependant ma relecture de ces épisodes reste plaisante. Ce n'est surement pas la meilleure période du titre mais elle grouille d'idées, d'intrigues, etc... Elle reste une période vraiment sympa qui aurait pu être plus sans cette instabilité au niveau des scénaristes (surement due à l'instabilité éditoriale alors que bizarrement le titre reste avec une direction bien précise). Surement aussi le talent de Steve Gerber et ses idées iconoclastes! L'ambiance aussi est particulière. Je disais aussi que les fins d'épisodes voyait notre héros repartir sans un succès vraiment établi complètement. Il repart en général assez défait par les conséquences (le déraillement du train mais aussi les fins pour Animus ou d'autres qui sont sévères. Et il ne connait pas la fin de Véda...).
Peut-être que c'est cela que j'ai aimé ce personnage. Steve Rogers sent que ca ne va pas. Pas que sa famille soit malade ou qu'il soit ostracisé.. ca ne va de toute façon globalement pas comme il le faudrait! Même en étant un surhomme blond aux yeux bleus, le monde ne tourne pas comme il faut et le rejet, la corruption, les machinations et le mensonge sont là! Et s'il le sait c'est à la base qu'il a été déjà rejeté malgré le fait d'être autant dans la norme au premier abord qu'il est possible.
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Je recommande évidemment cette intégrale!
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Fred le Mallrat
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CAPTAIN AMERICA : L'INTÉGRALE 1979-1980

Roger McKenzie, Sal Buscema I 328 pages, 36,00 €

Captain America continue de défendre les valeurs d'ouverture de l'Amérique face à un groupe haineux appelé la Force Nationale. Il déménage également pour s'installer à Brooklyn, et y rencontre le Punisher, entre autres histoires passionnantes survenues lors du changement de décennie.

(Contient les épisodes US Captain America (1968) 231-246 et Marvel Premiere (1972) 49, précédemment publiés dans Captain America 24-27, Captain America (II) 1 et Étranges Aventures 70)
1er FEVRIER

Comme je le disais lors de ma review de la précédente intégrale, cette période est celle avec laquelle j'ai commencé la série. A ce moment de la publication en VF par Aredit, j'avais déjà du rattraper pas mal des artima color et donc lu bien meilleur comme la saga de l'imposteur de Englehart mais cela reste une période qui me tient à cœur.
Cette intégrale commence par un arc en 5 parties par Roger McKenzie et dessiné par Sal Buscema, encré par Don Perlin et Jack Abel.
Captain America retrouve Peggy Carter qui lui indique qu'elle pense que Sharon est en danger. Elle a disparu lors d'un rassemblement de la Force Nationale, groupuscule d'extrême droite dirigé par le Grand Directeur. Il semble qu'elle et la foule ont subi une sorte de contrôle mental.
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Peggy est attaquée par la Force Nationale sous les yeux du héros. Les fanatiques finissant par s'immoler à l'aide d'un dispositif intégré à leur ceinture.
Pour retrouver la trace de ce groupe, Notre héros emploi des méthodes plus proche de Daredevil en secouant les truands de la rue. Il se retrouve alors entre le gang de Morgan (boss du crime à Harlem) et des membres de la Force Nationale dont Sharon. Le combat finit avec une nouvelle immolation sans qu'on sache ce qu'est devenue l'agent 13.
Le grand Directeur ne cesse de parler à un homme dans l'ombre puis même de finir à ces pieds en position fœtale (à plusieurs reprises). L'homme mystérieux n'est autre que Faustus, le psychiatre ennemi de notre héros.
Il a tendu un piège à notre héros. Nous découvrons alors que le Grand Directeur est aussi Steve Rogers ou plutôt le Captain America des années 50, raciste et anticommuniste.
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L'épisode suivant montre notre héros dans une pub TV raciste portant comme emblème à son bouclier, la croix gammée. (On imagine les réactions aujourd'hui demandant la tête du scénariste).
Daredevil (scénarisé aussi par Roger McKenzie avant que son dessinateur ne le détrône) recherche Cap et parvient à lui rendre ses esprits. Il s'ensuivra plusieurs combats et une poursuite en avion d'un dirigeable (DD pilote un biplan puis un quinjet. Je suis pas sûr qu'un sens radar remplace autant les yeux que ca). Faustus voulait contrôler New York avec son gaz mental. Il est vaincu. Le Cap des 50's s'est immolé (on verra que non) et aurait tué son Bucky (non plus).
Le scénariste confronte le héros aussi au vide qu'est sa vie en dehors de son identité de héros. Il a fort à faire aussi avec le SHIELD qui fait du zèle et ne semble pas apprécier les interventions d'un électron libre. On voit aussi d'autres personnes d'autorité (un militaire) avoir le même type de réaction alors que la jeunesse voit le héros comme un ringard.
Si les réactions des autorités trouveront leur aboutissement dans les Avengers de Michelinie avec le procès qui les opposera à Gyrich et au Gouvernement (Stern est l'éditor des deux titres), le reste n'aura pas de lendemain après cet arc.
Un arc plein où malheureusement on sent que Sal Buscema ne livre que des crayonnés succins. A l'époque il est aussi dessinateur de Hulk, de Tarzan, fais au moins un arc de Marvel Team-up et des fill-ins à la pelle dont le Marvel première qui suit avec le Falcon. On voit donc plus le style de Don Perlin qui manque de punch, est un peu maniéré.
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Nous avons un bon arc inaugural.
Le Marvel Premiere ave le Falcon est meilleur graphiquement et livre une histoire de complot avec une sorte de whodunnit sympathique mais oubliable.

Captain America 237 est un épisode pivot. Etrangement, si on retrouve McKenzie, il ne fait que dialoguer un script de Chris Claremont.
L'histoire commence par une conférence de presse où notre héros se voit obligé d'expliquer ce qui s'est passé dans l'arc précédent à la presse. Il parait fortement désabusé. C'est là qu'une équipe télé va lui révéler que Sharon est morte, immolée.
Nous avons droit à une scène touchante, en retenue et assez différente de nombre de décès de l'époque puisqu'il se joue en différé.
Le découpage de Sal Buscema est magnifique malgré l'encrage de Perlin.
La mort d'un personnage aussi important au casting demeure assez rare à l'époque. Chez Marvel, il doit y avoir dans l'ordre Pamela Hawley (Sgt Fury), Janice Cord (Iron Man) et bien sùr Gwen Stacy. En VO, Jean Grey est toujours vivante même si pour les fans français des 80's, cet épisode sera publié aprés les X-Men de Claremont/Byrne.
Nous voyons ensuite le Falcon découvrir une semaine plus tard que Steve Rogers n'habite plus son appartement. Alors que Sam et les Avengers s'inquiètent, Steve apparait et leur signale qu'il a déménagé à Brooklyn et est devenu dessinateur publicitaire.
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Revenu à son nouvel appartement, il est invité à diner avec un voisin, Joshua Cooper chez une autre voisine Anna Kapplebaum. Cette dernière semble être une mère de substitution pour les autres habitants de l'immeuble. Steve découvre qu'elle est une rescapée des camps de la mort. Elle a bien sur été délivrée par notre héros d'un camp fictif où une sorte de Mengele officiait. L'histoire finit par un appel de Fury qui s'excuse du comportement du SHIELD mais a besoin de notre héros.
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Cet épisode est curieux. Si le sujet parait assez naturel pour un plot de Chris Claremont, il faut se rappeler qu'à l'époque les X-Men affrontent Proteus et que l'auteur n'a pas encore retconné Magneto. De mémoire, il me semble avoir lu qu'il avait déjà abordé le sujet (Ms Marvel? Team-Up?). Cependant, l'épisode est aussi l'aboutissement des intrigues de McKenzie sur la vie privé du héros.
McKenzie n'est pas au scenario de l'épisode suivant mais reviendra sur 3 épisodes. On sait que Stern a refusé un arc en deux partie sur des incendies criminels que Miller finira par reprendre aidé par .. Stern pour le fameux Marvel Fanfare 18 (un des mes all-time favorite).

Peter Gillis signe une histoire en deux partie qui reprend l'appel de Fury terminant l'épisode précédent. Des télépathes sont attaqués mentalement. Cap reçoit un appel à l'aide psychique d'une princesse qu'il doit délivrer d'un chateau au sommet d'une montagne. On a tous les éléments d'un conte mais à la sauce James Bond (Gadgets du SHIELD à gogo).
La princesse s'avèrera une fillette aussi puissante que Xavier (voire plus) qui disparaitra au sommet de la montagne (suicide?).
Histoire sympathique mais l'aspect conte la rend assez irréelle après des histoires pas mal ancré dans la réalité. Fred Kida, dessinateur du Golden Age sur Airboy par exemple, rend une copie un peu datée mais qui ne choque pas aprés du Don Perlin. Le personnage féminin dans ces deux versions ayant un coté Frank Robbins (sur morbius ou Invaders).
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Les frêres Kupperberg suivent pour une histoire de gang qui effraie un vieillard pour récupérer un immeuble. Le chef du gang arrivant sans explications à démolir un ponton. Ca n'a que peu de sens et d'un ennui sans nom comme souvent avec Paul Kupperberg. Alan Kupperberg ayant un graphisme bien plus daté que Fred Kida. J'ai lu cet épisode à ans et je trouvais déjà que c'était débile.
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On nous annonce le retour de McKenzie avec Adonis.. cela ne viendra que deux numéros après.
Mike Barr, Frank Springer et Pablo Marcos nous racontent la première rencontre avec le Punisher. Ce n'est pas inoubliable mais ca se lit. Steven Grant ramène le manipulateur et Muldoon (ancien collègue de Rogers dans la Police, devenu criminel dans le run d'Englehart). pour un histoire sans prétention où Don Perlin est heureusement encré par Sinnot. On découvrira que le manipulateur est un robot, ce qu'il ne savait pas lui-même.
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McKenzie revient donc avec Adonis, un arc en deux partie. Un vieux riche excentrique vole un LMD pour y transférer son esprit et vivre ainsi éternellement. Son fils sabote l'opération et le corps du LMD est défiguré et bossu. Il se lance dans la destruction de tout ce qui est beau avant de mourir pathétiquement.
Le seul intéret de l'épisode est de suivre Steve dans sa vie privé avec ses voisins et à la recherche d'emploi (ce qui avait été aussi fait par Mike Barr dans l'épisode avec le Punisher). Don Pelin encreur ou dessinateur n'aide pas pour rendre Adonis terrifiant.. il le rend assez comique.
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Dans son dernier épisode, McKenzie confronte Anna Kapplebaum à son Mengele, enlevé par des néo-nazis. Ce docteur semble avoir changé mais finira sous les balles de chasseurs de nazis. Infantino livre de belle planches sous une superbe couverture de Miller.
Cet épisode signe aussi le départ de Stern comme editor alors qu'il passe scénariste freelance. Jim Salicrup, son ancien assistant, l'embauchera pour remplacer McKenzie sur la série.
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Stern n'aura pas été satisfait des approches de Steve Gerber ni de Roger McKenzie qu'il aura à superviser. Outre l'arc dont je parlais plus haut, il aura refusé un autre arc à McKenzie qui aurait vu Captain America devenir Président des USA pendant quelques années.
Lors de son propre run, il prendra ce point de départ pour donner sa vision de Cap sur ce point comme il retconnera les origines inventées par Steve Gerber.
C'est aussi cette vision du personnage qui en fera un candidat naturel pour reprendre le titre.
En attendant, un dernier numéro sera publié avec Peter Gillis qui fait revenir le dernier ennemi que Ditko créera pour Spider-Man, Joe Smith dans une histoire assez émouvante sur les enfants souffrant de handicap mentaux. Jerry Bingham livrant de bonnes planches dans un de ses rares comics Marvel.
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Que retenir de cette intégrale? Un bon arc puis une période un peu instable qui est la marque de la série depuis ses débuts et qui le gardera jusqu'au milieu des années 80.
Les scénaristes partent rarement de leurs pleins grés, restent sur des durées moins longues que sur d'autres séries, ce qui crée des périodes de fill-ins.
Heureusement, la période de changement initié par McKenzie gardera un axe au moins sur la vie privé du personnage et ses voisins.
La période est assez passable au niveau graphisme avec un Don Perlin omniprésent alors que les séries Xmen et Avengers bénéficient de John Byrne et que Miller arrive sur Daredevil et Romita sur Iron Man.

Les fans du personnage ou ceux qui apprécient la série y verront des belles évolutions du personnage malgré tout; les autres risquent de trouver que la série manque de stabilité et reste assez moyenne.

McKenzie sera remplacé sur Daredevil par Frank Miller aussi. On ne le retrouvera plus sur des runs alors qu'il n'aura pas démérité sur ces deux séries Marvel initiant pas mal des changements qui arriveront après lui avec des équipes qui resteront dans les mémoires.
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Re: Captain America: Analyse, reviews, anecdotes et discussions

Message par Fred le Mallrat »

Podcast sympa sur le run de Stern et Byrne même si je suis pas d'accord sur ce qui est dit sur celui de Dematteis.


https://www.youtube.com/watch?v=jcOE-W9aJsQ
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Re: Captain America: Analyse, reviews, anecdotes et discussions

Message par Fred le Mallrat »

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Relu le deuxième run de Brubaker sur Captain America (McNiven, Davis, Zircher).
Je trouve que c'est bien meilleur que dans mon souvenir.
Certes on est plus dans l'ambiance espionnage noire des 42 premier épisodes du précédent run.
On reste cependant dans ce contexte avec un SHIELD toujours omniprésent mais la dimension SF va être plus présente avec aussi l'utilisation de concept plus débridés comme l'Ameridroid ou la madbomb et avec Jimmy Jupiter sorte de croisement entre Little Nemo et Johnny Thunder.
D'ailleurs à l'exception de l'arc de P. Zircher, les couleurs vont être plus chaudes.
On peut penser que l'arc de Rogers qui s'arrête au 25 de la première série prend ce passage avec reborn (que je dois relire) puis Secret Avengers et la mini-série Steve Rogers qui sont plus centré sur l'action et la SF ou l'aventure. Winter Soldier reprenant plus nettement la course du premier volume.
Le run est découpé un peu comme les premiers 50 numéros de la série précédente avec un ennemi déclaré et une suite d'arcs qui relèvent des plans de cet ennemi qui est une coalition. Chaque arc ensuite donnant un nouveau plan de cette association avant que tout ne s'imbrique. Il remet en place la manipulation de l'opinion via les chaines en continu et s'attaque à la confiance que Steve Rogers a en lui-même et celle que les autres ont en lui.
Les 3 premiers arcs gardent la qualité d'écriture qu'on connait à Brubaker avec une montée en puissance de  Sharon par exemple. Il utilise toujours aussi bien la mythologie de la série avec Ameridroid, Madbomb, Scourge, D-Man, Diamondback ou l'escouade des serpents (et non la société) ou Machinsmith.
Le quatrième arc est moins bon car on sent qu'il n'était surement pas prévu pour être le dernier et les adversaires tombent facilement avec des discordiens juste esquissés.
Cependant le dernier numéro construit en miroir de son premier numéro et qui ouvre une sortie au Captain America des 50's est magnifique avec un retour de Epting bienvenue.
La partie graphique reste bonne. McNiven commençait sur cette série à travailler ses découpages et devenait plus vivant, moins figé. Davis donnait une belle prestation et Zircher se cale bien dans l'arc le plus gritty. Eaton donnant une prestation comme d'habitude assez passe partout mais qui tient.
Enfin, Steve Rogers, Sharon et tout le cast est bien mené.
Certes cette partie est plus centré SF, action mais elle reste bien menée à part quand l'auteur semble accélérer ses plans avant son départ de l'éditeur et va prendre donc des raccourcis pour finir son histoire. Le dernier épisode es par contre un exemple tellement il clôt superbement 8 ans sur un personnage.
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