Urban News
Urban News #13 - 2025, l'année de la fête
Dans les pages de nos albums en tout cas !
François H
févr. 15, 2025
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Bonjour à toutes et à tous,
Hop hop hop ! Une newsletter un peu en speed parce qu’en voyant débuter les annonces de Charlène sur les réseaux cette semaine, j’ai réalisé à quel point j’étais à la bourre. Je m’en souviens comme si c’était hier : je pose mes valises d’Angoulême, je me dis que “ça vaaaa, j’ai encore 10 jours pour penser au plan de la prochaine newsletter. Chuis large…” et, flashforward, pour être à peu près raccord avec les annonces de Charlènes, je dois me poser un peu cet après-midi (on est samedi) pour vous parler de nos plans pour le printemps 2025.
Et qu’a-t-on au menu ? Boaf… trois fois rien :
Le lancement de DC Absolute (mai 2025)
Le lancement de DC Prime (juin 2025)
Le lancement de DC Paperback (mai 2025)
Le lancement de G.I. JOE, la nouvelle série de l’Energon Universe (juillet 2025)
Ce bijou de nouveau titre qu’est..
Mais je m’arrête là sinon Charlène va débarquer dans mon bureau pour lui avoir spoilé les 10 prochaines annonces ^^!
En gros, retenez juste ceci : ce cycle mai/juin/juillet est certainement le plus important et le plus riche depuis… j’ai presque envie de dire “depuis les débuts d’Urban”.
Oui, à ce point. Mais je vous laisserai juger.
Allez, on commence !
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DC ULTIM… ABSOLUTE
Les versions ultimes des personnages DC
Ou les versions corrompues des icônes de DC, comme j’ai pu le résumer rapidement à notre force de vente. Et c’est littéralement ce que proposeront les titres ABSOLUTE BATMAN, ABSOLUTE SUPERMAN et ABSOLUTE WONDER WOMAN.
Alors, pas “corrompu” dans le sens où Batman va se mettre à hacker nos PEL, mais disons que les mondes qui ont vu naître ces versions de Bruce, Diana et Kal-El n’ont rien à voir avec leur version originelle et que les conditions qui feront d’eux des héros et héroïnes ont été amplement modifiées, et que leur monde originel renferme une corruption bien réelle par contre. Mais ça, c’est une intrigue pour plus tard…
Quand on a entendu parlé pour la première fois de cette “Terre Absolute”, c’était un peu avant 2020, il me semble, au moment où Scott SNYDER et Greg CAPULLO envisageaient leurs futures projets post-DEATH METAL chez DC. L’équipe édito avait évoqué une Terre n’aillant pas donné toutes leurs chances aux personnages phares, mais c’était à peu près toutes les infos que nous avions eues à l’époque. Et puis, le COVID a frappé, Scott SNYDER est allé voir du côté de l’indé (Image et IDW principalement) et Greg CAPULLO a commencé à teaser son retour chez Marvel en compagnie du griffu de l’éditeur. Ah, il s’en est passé des choses en 5 ans !
Et puis, le concept d’Absolute a réémergé il y a 1 an et demi, je crois. Le principe de base restait le même : Scott SNYDER signerait là son retour officiel chez DC et les équipes artistiques étaient alors plus ou moins assemblées. Restait lire les premières pages de ce nouvel univers pour se faire un premier avis.
ABSOLUTE BATMAN, ou la forme finale d’Alfred Pennyworth par Nick DRAGOTTA
En toute honnêteté, après avoir été un peu échaudé par le manque de contrôle éditorial de l’event DEATH METAL (publié en 2020 chez nous), j’avoue ne pas avoir été le plus enthousiaste à l’idée de retrouver Scott SNYDER sur un titre Batman. Et puis est arrivé la San Diego Comic Con 2024. Les allées et les panels bruissaient de la claque qu’allait être les titres Absolute… Cependant, après plusieurs éditions à me faire hyper par le public américain toujours très surmotivé par la nouveauté et les simples effets d’annonce, j’avoue m’être un peu blindé de ce côté. J’étais donc circonspect, en attendant d’en savoir un peu plus. Et puis, il y a eu cette dernière soirée après les Eisner Awards où l’on a croisé avec Arthur (LANDURIEN, éditeur chez Urban et exceptionnel wingman sur les conventions) Scott SNYDER qui me reconnaît (on l’avait invité dans un château à Angoulême quand même !) et qui, porté par un enthousiasme ultra-communicatif, nous fait défiler sur son téléphone le premier épisode d’Absolute Batman dessiné par Nick DRAGOTTA. Mais au lieu d’un simple résumé, il nous absolument raconte tout, case par case, en bruitant tout ça à la bouche, avec l’excitation d’un gamin ultra fier de ce qu’il a accompli. Ça restera un super souvenir de cette édition
Et même si j’ai retrouvé là les talents d’excellent “pitcheur” de Scott, il s’était quand même passé quelque chose de spécial ce soir-là. J’ai redécouvert le dessin de Nick DRAGOTTA déjà, que j’adore sur ses co-créations indés (jetez aussi un oeil à son Ghost Cage otomo-esque chez Image) mais que j’imaginais mal sur du mainstream, et peut-être encore moins chez DC. Eh bien, même sur un écran de téléphone secoué dans tous les sens par Scott en train de tout mimer, j’ai été complètement séduit. Et ça a pas mal contribué à faire sauter mes défenses de Français blasé ! Les cadrages, le sur-découpage de certaines planches qui transmettait parfaitement la tension des scènes, la précision du trait, les designs… et tout ça seulement en noir & blanc (et peut-être plus encore parce que c’était en N&B). Je commençais à comprendre l’enthousiasme de DC qui, en interne, nous vantait les qualités de cette reprise.
Un mois plus tard, on pouvait enfin lire le premier épisode dans son intégralité. À la réception du pdf qui a circulé parmi l’équipe édito, l’avis a été unanime et sans réserve : on tenait là un excellent titre DC. Et plus surprenant encore, on tenait un excellent titre de Scott SNYDER qui avait à notre grande surprise encore des choses à dire sur le personnage. Et d’une manière tellement pertinente.
Je vous mets ici la courte vidéo promo de Scott qui nous rappelle que ce nouvel univers Absolute a le Batman qu’elle mérite (spoiler : ça va trancher, Chérie…):
C’est simple, Scott m’a surpris de toutes les meilleures manières possibles. J’ai été surpris par sa capacité à se renouveler sur un thème qu’il avait creusé jusqu’à l’extrême. Et au-delà du plaisir de ces récits alternatifs, où l’on retrouve tel ou tel personnage dans un nouveau rôle, j’ai eu l’impression de rencontrer Bruce Wayne pour la première fois, malgré notre longue histoire commune.
Roman Sionis alias Black Mask, revisité par Nick DRAGOTTA
Et ce sentiment s’est prolongé sur les numéros suivants, amplifié par l’excitation de la découverte de cette nouvelle Gotham, à la manière dont SNYDER et DRAGOTTA sont notamment parvenus à rendre beaucoup plus inquiétant un criminel relativement secondaire tel que Black Mask. Là, j’ai retrouvé la décadence des 1% de la série EAST OF WEST, de Jonathan HICKMAN et… Nick DRAGOTTA, tiens donc !
EAST OF WEST, une trilogie S-F de Jonathan HICKMAN & Nick DRAGOTTA
Cette fraîcheur, je l’ai également retrouvée sur les titres ABSOLUTE WONDER WOMAN de Kelly THOMPSON & Hayden SHERMAN et ABSOLUTE SUPERMAN de Jason AARON & Rafa SANDOVAL. C’est un peu comme si Image avait décroché les droits des personnages de DC et les arrangeait à sa sauce.
Diana, Princesse des Enfers par Hayden SHERMAN
C’était un pari risqué - et je ne connais pas encore la réception du concept sur le marché français - mais en tant que lecteur, j’ai complètement adhéré à ce nouvel univers. D’autant plus qu’il n’enlève rien à la continuité de DC puis, de l’autre côté du spectre du Multivers, Mark WAID, Joshua WILLIAMSON et Tom TAYLOR écrivent le prochain chapitre des icônes de l’éditeur. Ce qui nous emmène naturellement à parler de…
DC PRIME
Attends, c’est pas All-in normalement ?
Alors, oui, aux USA, les titres Absolute et les nouvelles séries régulières de DC se retrouvent sous la même dénomination de “DC All-In”. Pour ce qui est de la publication en France, j’ai préféré scinder les deux initiatives en deux collections bien distinctes, et c’est ainsi que je les ai présentées à notre diffusion commerciale.
D’un côté, les titres DC Absolute qui évoluent de manière indépendante du reste de l’univers DC et qui constituent des points d’entrée parfaits pour les nouveaux lecteurs.
Et de l’autre, les titres DC Prime (l’explication du “Prime” arrive plus bas) succèdent aux titres l’ère DC Infinite et proposent des récits inscrits dans la continuité post ABSOLUTE POWER, l’event en trois volumes actuellement en cours de publication.
Pourquoi distinguer les deux ? Eh bien, ceux-qui-savent, et qui ont lu le DC All-In Special, connaissent les liens entre ces nouvelles séries de la continuité officielle et l’univers Absolute. Cependant, en tant qu’éditeur français de DC, je pense préférable de garder les choses au plus simple. Nul besoin pour le lecteur des titres Absolute - dont ce pourrait être le premier contact avec DC - de l’encombrer avec la mort de XXXkXXXX, le retour de la Justice League, etc… Si DC décidait à terme de lier les deux univers, ils pourront le faire, mais cela me semble inutile d’en faire mention dans nos présentations pour le moment. Surtout parce je pense que ces titres Absolute sont certainement les meilleurs ambassadeurs de la culture DC vers un nouveau public depuis le New52, et qu’ils se suffisent parfaitement à eux-mêmes.
Quant au terme “All-In”, honnêtement, il me laisse assez perplexe…
Pour moi, “All-In”, c’est le move désespéré du joueur de poker qui joue littéralement son va-tout. Et, personnellement, ça ne me vend pas du rêve ^^ Alors que le contenu est véritablement excellent ! Je pense notamment au retour de la Justice League (EN-FIN !) par Mark WAID & Dan MORA dans JUSTICE LEAGUE UNLIMITED, les retrouvailles avec un ennemi mortel de Superman dans SUPERMAN DARK PROPHECY de Joshua WILLIAMSON & Dan MORA (oui, oui, le même Dan MORA ! Il me disait à New York qu’il ne voulait pas manquer l’occasion d’être le dessinateur du titre Superman l’année du film, et ça se comprend

), le retour à un Batman également plus in character sous la plume de Tom TAYLOR et Michael JANIN dans BATMAN GHOSTS OF GOTHAM, je voyais tout simplement un retour à des versions iconiques des héros de DC, renforcées par le contraste avec leurs versions Absolute. On a alors cherché un terme qui renverrait à ce côté “vanilla” des personnages et après avoir tourné autour de “originel, primal, primaire”, on s’est arrêté sur “Prime” qui renvoie tout simplement à l’idée de “premier, modèle” et qui, l’année où l’ensemble des personnages de DC recevront une attention renouvelée grâce au film de James GUNN, nous semblait être une appellation assez opportune. Aussi, vous retrouverez avec les titres DC Prime les versions les plus accessibles possibles des héros, contrairement aux titres DAWN OF qui embarquaient avec eux une continuité datant de début 2022.
Bref, DC Absolute et DC Prime constituent deux excellentes portes d’entrée pour qui serait intéressé par l’univers DC en 2025. Et j’en profite pour saluer les efforts de l’éditorial et des auteurs pour créer une interconnexion qui fait plaisir à lire dans les titres DC Prime. On fera au mieux de notre côté pour retranscrire cette dynamique qui m’a toujours plus dans les titres DC. L’impression de lire des chroniques d’une saga familiale.
Mais à la base, j’avais pris le clavier pour vous parler de DC Paperback !
Bon, la fin d’après-midi est bien attaquée et je dois sortir dans pas longtemps. Je mets tout ça en forme et je vous dis à lundi pour développer DC Paperback
À très vite donc !
Apportez votre soutien.
PS : vous avez vu ce qu’on a mis en place avec les copains du Comic Shop Assemble pour le lancement de la collection DC Absolute ?
Un collector souple en N&b du premier épisode d’Absolute Batman, Superman et Wonder Woman, 128 pages à 9,90€ disponible le 7 mars 2025.