Indiana Jones et le Cadran de la destinée
Voilà, on y est : un nouvel Indiana Jones au cinéma ! Pour la petite histoire, c'est le premier (et donc le dernier) que j'ai vu au cinéma, j'ai pas eu le droit de voir les 3 premiers (j'ai eu une enfance particulière) et j'étais pris par autre chose pour le 4e.
Dire que ce nouvel opus était attendu de pied ferme était un euphémisme, d'autant que j'ai pas du tout aimé le 4e film (mon préféré reste le 3e, je sais que c'est pas celui qui fait l'unanimité mais c'est comme ça). Sceptique au début, j'ai été séduit par les trailers et c'est avec une joie non contenue que j'étais dans la salle ce matin (et de surcroit bien accompagné
).
Donc... et bien j'ai beaucoup aimé, même s'il y a tout de même du pour et du contre, la Dernière croisade reste invaincue à mes yeux. Le rajeunissement numérique est hallucinant (malgré un ou deux tout petit couacs de rendu), James Mangold a parfaitement assimilé les codes du film d'aventure en général et d'Indiana Jones en particulier sans pour autant chercher à singer Spielberg, le cast est parfait (bon je trouve Phoebe Waller-Bridge un peu agaçante par moments j'avoue), l'histoire est très chouette et l'émotion est au rendez-vous.
Il y a par ailleurs une réflexion bien faite sur le héros qui a vieilli (bon nous montrer papy Ford en calbut c'était pas indispensable, même s'il tient la forme ça fait bizarre mais au moins il assume son âge), sans que cela ne soit lourd. C'est davantage doux-amer, et le spectateur de la première heure se reflète ainsi dans son héros en contemplant lui aussi le temps qui a passé. Pour ceux qui ont fait le combo Indy-The Flash avec Old Keaton ça doit vraiment filer un coup de vieux !
Le cast secondaire est d'ailleurs tout aussi bon, et je salue cette scène dérangeante où Mikkelsen fait des déclarations scandaleuses au serveur dans sa suite, ce dernier fait passer beaucoup d'émotions tout en retenue, c'est un grand moment (doublé d'un coup dans le bide en rappelant des choses dures).
Mais, il y a aussi des trucs qui gâtent la sauce.
Déjà le rythme : les scènes d'action (en particulier celle du début et celle à Tanger) sont trop longues, Spielberg montrait quant à lui un sens du tempo bien plus fin avec plus de scènes moins longues ce qui permettait de ne pas trouver le temps long.
Ensuite il y a quelques ficelles un peu grosses, avec limite une flèche fluo pour signaler au spectateurs qu'il s'agit d'un détail important.
Enfin une dernière partie un peu rushée, alors que le reste du film prenait son temps. Le rythme encore...
Cela n'empêche pas que j'ai passé un très bon moment en voyant ce film : j'ai ri, j'ai pleuré, j'ai vibré avec le Dr Jones qui nous offre ainsi un très chouette bouquet final pour cet ultime film.
Et n'oubliez pas : Si l'aventure avait un nom, ça serait Indiana Jones.